Le geste artistique implique nécessairement la notion de médiation. C’est un angle de vue complémentaire aux différents outils de transmission des connaissances.
Depuis plusieurs années déjà, je fais partie d’une association qui restaure un fort sur l’île Cézon, dans l’Aber-Wrac’h à Landéda dans le Finistère. Ce lieu concentre bien des centres d’intérêts qui interviennent dans ma façon d’aborder le monde, et donc dans mes créations. Pêle-mêle l’Histoire, la beauté, l’âpreté, le breton, la douceur, le nom des rochers, celui des plantes que je ne retiens pas mais dont la présence me ravit, la violence contenue dans un si petit périmètre durant trois siècles, les cicatrices, celles qu’on voit et celles qui se devinent, les nuances de l’orange apaisant du soleil couchant.
J’en ai donc fait un terrain de création à travers mes modes d’expression que sont l’écriture, la musique, la comédie. Je me nourris des rencontres – parfois inopinées, parfois provoquées -, des lectures, des recherches, dans lesquelles facilement, on se noie. Si j’applique une certaine rigueur historique lors de visites guidées que je propose, je m’en éloigne pour aller vers le vraisemblable quand je fais naître ou revivre un personnage. Ce lieu est peuplé de nombreux fantômes qui ne demandent qu’à réapparaître. J’en parle souvent avec eux lors de réunions contradictoires.
Mes réalisations
Clic sur les images
GWERZ DARVOUD LANDEDA : un travail musicalo-historique sur un tragique fait réel du XVIIIème siècle dans lequel Le Fort Cézon tient un rôle important.
LES AMERS INVISIBLES : une série de podcast, des docu-fictions, des rencontres…
GODILLES : un monologue dans lequel il y a beaucoup de moi et beaucoup d’autres.